La couronne s'étend depuis la zone de transition jusqu'à plusieurs unités
astronomiques. Elle se caractérise par une température élevée ( 1
MK) et une densité faible (
10
g.cm
). Les structures
caractéristiques sont variées par leurs dimensions : les boucles coronales,
les sigmoïdes, les trous coronaux, les plumes, les points brillants, les "Helmet
Streamers". Les régions actives regroupent des figures photosphériques
(taches), chromosphériques (plages, filaments) et coronales (boucles, sigmoïides). Les boucles coronales et les sigmoïdes sont des lignes de champ
magnétique reliant les deux polarités d'une région active. Les "Helmet
Streamers" sont des structures magnétiques de grandes dimensions (
2
R
) recouvrant une région active. En période de minimum
d'activité solaire, les "Helmet Sreamers" sont symétriques par rapport à
l'équateur. De ces régions provient le vent solaire lent. Les plumes
polaires sont des serpentins longs et fins apparaissant aux pôles et
associés à des structures magnétiques ouvertes. Les points brillants sont
de petits bipôles magnétiques (
2
-10
) avec une durée
de vie limitée (entre quelques minutes et quelques heures). Ils contribuent
au chauffage à micro-échelle de la couronne. Les trous
coronaux sont des zones sombres apparaissant aux pôles (parfois sur le
disque) et associées à des lignes de champ magnétique ouvertes.
Des événements éruptifs sont souvent associés aux structures coronales.
Les éruptions ("flares") correspondant à des embrillancements observés
dans la raie H se produisent dans les régions actives et se
caractérisent par une réorganisation du champ magnétique et une
modification des structures coronales de la région active. Les éruptions
peuvent engendrer des éjections de la matière coronale dans le milieu
interplanétaire (CME : éjection de masse coronale). Suivant la direction
d'éjection, les particules ainsi libérées interagissent avec
l'atmosphère terrestre (aurores boréales, perturbations électrostatiques).