DPSM

Le DPSM nous fournit les images haute cadence (30 s) dans la raie H$\alpha$ à 6563 Å ainsi que les spectres en chaque point de l'image. Le champ de vue couvert est de 120$''$$\times$150$''$ avec une résolution spatiale de 0.2$''$. Nous avons analysé la série d'images enregistrée entre 10$:$07 et 11$:$02 UT le 14 Mai 2000, c'est-à-dire une série de 110 images. Sur la Fig. VI.6 à gauche, l'image de l'intensité au centre de la raie met en évidence une partie du filament de la région active 9005. On peut noter sur cette image la très bonne résolution du filament et de la structure fine ainsi que de la facule et des fibrilles associées (en haut à gauche de l'image). La distribution des vitesses (Fig. VI.6 à droite) fait ressortir des structures cohérentes tel que le filament ou la facule. Dans le filament, la vitesse moyenne est de l'ordre de 3 km.s$^{-1}$ correspondant à des mouvements de matière ascendants. On peut aussi noter la présence de vitesses très élevées ($\sim$ 10 km.s$^{-1}$) que nous détaillerons dans l'Annexe VI.A.

Figure VI.6: DPSM : observations H$\alpha$ le 14 Mai 2000 à 10$:$21 UT. À gauche : intensité au centre de la raie ; à droite : distribution des vitesses. Les mouvements ascendants (descendants) sont caractérisés par les vitesses négatives en noir (positives en blanc)

Pour l'analyse de Fourier de la série temporelle en vitesse, la fréquence minimale est de 0.6 mHz et la fréquence maximale de 15 mHz. Un spectre de puissance dans le filament (Fig. VI.7) met en évidence une seule fréquence caractéristique à 4.16 mHz.

Figure VI.7: Spectre de puissance dans le filament pour la série temporelle en vitesse du 14 Mai 2000 entre 10$:$07 et 11$:$02 UT. Le niveau de confiance à 99% est représenté par la ligne à 5$\sigma^{2}$.

Nous n'avons exploité qu'une infime partie des données DPSM : une seule série temporelle de 1 heure, et une première analyse des oscillations globales dans le filament. Le prolongement de cette étude passe par la comparaison entre les fréquences observées dans le filament et dans des régions chromosphèriques (calmes ou non) ainsi que par l'analyse bidimensionnelle des fréquences d'oscillation (oscillations localisées). Ces travaux sont actuellement développés. L'analyse des données DPSM n'aurait pu se faire sans les discussions constructives avec P. Mein et J. Bonmartin.