Après la transformation en coordonnées héliographiques et la résolution
de l'ambiguïté à 180 existant sur la composante azimutale, nous
pouvons analyser les trois composantes cartésiennes du champ magnétique. La
structure du champ photosphérique (Fig. III.10), obtenue le 11 Février
1998 à 19
47 UT, est représentée par la distribution de la composante
verticale (
en clair,
en sombre), et par les flèches
symbolisant le champ transverse. La longueur des flèches est associée au
module du champ transverse
et la direction est
donnée par
(le sens des flèches étant
déduit de la résolution de l'ambiguïté). Le champ de vue est de
113
113
avec une résolution spatiale de 2.8
. On
note la présence de la
polarité négative (cf Fig. III.2 en haut à gauche) alors que
la polarité positive diffuse est absente. Malgré cela le flux magnétique
traversant la surface photosphérique est presque équilibré : le flux
magnétique est de 3.6 10
Mx pour le champ positif et de
4.6 10
Mx pour la polarité négative, c'est-à-dire une différence
de flux magnétique d'environ 25%. Les valeurs minimales, maximales et
moyennes (résumées dans le tableau III.11 à gauche) mettent en
évidence les différences entre les valeurs positives et négatives de la
composante verticale du champ.
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Pour calculer la distribution de la densité de courant vertical
(Fig. III.11 à droite), nous avons arbitrairement fixé une valeur
limite de 50 G pour le champ transverse et de 50 G pour le champ vertical. Les
valeurs de sont relativement faibles et les valeurs les plus élevées
sont principalement localisées le long de la ligne d'inversion de la
composante verticale du champ magnétique (ligne blanche apparaissant sur la
Fig. III.11 à
droite). La distribution de courant est donc bruitée par des fortes valeurs
de
apparaissant aux endroits où il existe de forts gradients de
courants. Malgré cela, des courants positifs et négatifs existent dans la
polarité négative dominante.