Pour décrire les phénomènes oscillatoires dans les protubérances, la première étape est de définir la géométrie de la structure, et le champ magnétique associé. Les observations, présentées ci-dessus, fournissent plusieurs fréquences d'oscillations caractéristiques des mouvements globaux dans le filament et cela du fait que l'on suit une petite partie du filament et que l'on a moyenné le signal sur la largeur du filament. Pour ces raisons, nous utiliserons le modèle de joa93 de préférence au modèle de joa97 qui tient compte de la structure fine.
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Dans le modèle de joa93, le filament est representé comme un
parallélépipède rectangle de longueur suivant la direction y, de
hauteur
suivant z et de largeur
suivant x (Fig. V.8). Le
filament est plongé
dans un champ magnétique
constant, uniforme, situé dans le plan xOy
parallèle à la photosphère et incliné d'un angle
par rapport à
l'axe [Oy) :
avec
. On
distingue deux milieux :
L'ensemble des valeurs caractétistiques du milieu intérieur (resp.
extérieur) porteront l'indice "o" (resp. "e"). Avec un champ magnétique
uniforme, l'équilibre de la pression totale entre le milieu intérieur et le
milieu extérieur s'écrit simplement comme l'équilibre de la pression
cinétique du plasma à l'intérieur et à l'extérieur :
La gravité est négligée ainsi que la courbure des lignes de champ
supportant le filament. Afin de rendre compte de l'ancrage des lignes de champ
dans la photosphère, le champ magnétique est fixé de part et
d'autre du filament, à une distance
suivant l'axe [Ox) (
), à un
mur parfaitement conducteur.