Les équations décrivant l'équilibre du champ magnétique coronal dans
l'hypothèse d'un champ sans-force non linéaire sont les suivantes :
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(III.D.4) |
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(III.D.5) |
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(III.D.6) |
Dans ce système d'équations,
est la partie de
pour laquelle
;
et
sont des fonctions
régulières. Considérons le champ magnétique potentiel
permettant de déterminer
. Les équations
III.7-III.8 (resp. III.9-III.12) forment un système
d'équations de structure hyperbolique (resp. elliptique). À partir de
, on
peut résoudre successivement la séquence d'équations (Éqs.
III.7-III.12). ama97 ont
développé cette méthode de Grad-Rubin en choisissant une
représentation à l'aide du potentiel vecteur
associé à
:
. Comme la détermination de
n'est
pas unique, il faut d'abord définir des conditions de jauge telles que
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(III.D.13) |
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(III.D.14) |
![]() |
(III.D.15) |
![]() |
(III.D.16) |
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(III.D.17) |
La condition de jauge imposée au potentiel vecteur dans le volume
permet de réécrire le système d'équations elliptiques pour
en fonction du potentiel vecteur
:
Cette méthode est la base de code XTRAPOL pour la reconstruction du champ
magnétique coronal suivant l'hypothèse du champ sans-force non linéaire.
En pratique, on utilise la distribution de la composante verticale du champ
magnétique et la distribution du paramètre au niveau de la photosphère
pour effectuer la reconstruction. À partir de
, on calcule d'abord le
champ potentiel dans un volume fini. On injecte progressivement la valeur
calculée de
en divisant en N étapes d'injection : la valeur 0
correspond au cas potentiel (
), la valeur N est associée à la
valeur de
mesurée au niveau de la photosphère. Pour chaque
étape, on résoud le problème posé par Grad-Rubin (cf Éqs
III.7-III.12).
En d'autres termes, à chaque injection de courant électrique (équivalent
à l'injection de ) dans la configuration magnétique, la méthode
de Grad-Rubin permet de déterminer un nouvel équilibre du champ sans-force
non linéaire. On répète ce calcul jusqu'à ce que le courant
électrique mesuré au niveau de la photosphère soit totalement injecté
dans la configuration.
Le calcul s'effectue pour un volume fini ce qui modifie la condition
asymptotique (Éq. III.12) en imposant que le champ normal aux surfaces
limitant le volume (différentes de la surface photosphérique) est nul :
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D'autre part, nous utilisons un maillage
non uniforme à 3 dimensions. Pour ce faire, nous définissons principalement
la grille dans le plan photosphérique à l'aide de (Fig. III.16)
en tenant compte des variations
du flux magnétique photosphérique : plus le flux magnétique est
élevé, plus le pas de grille est petit (dans la limite de la résolution
spatiale de l'instrument). L'évolution du pas de grille se fait de façon
continue.
De plus, nous calculons l'énergie magnétique de la configuration donnée
par
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(III.D.22) |
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(III.D.23) |